1er MAI 2021 : D’autres choix sont possibles. Un autre monde est possible. Allons ensemble, chercher ce qui nous est dû !
Manifestation du 1er mai,
à 10h30 au départ de la Place Jean Macé, jusqu’à la place Bellecour.
communiqué unitaire de l’intersyndicale du Rhône
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Les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, CNT, CNT-SO et UNEF du Rhône, réunis ce jour en intersyndicale interpellent l’ensemble des acteurs du monde du travail.
Un an après le premier épisode de confinement, qu’en est il réellement aujourd’hui ?
La situation des hôpitaux est toujours autant critique. Malgré les messages gouvernementaux, les suppressions de lits continuent et plus généralement un manque de tout (personnel, vaccins et tests). Cela reflète le sous-investissement récurrent et sans aucune perspective d’amélioration. Pour autant, les méthodes de nouvelle gestion publique purement guidées par des considérations financières continuent de mettre a mal notre système de santé. La négation par le président de la République des mécanismes de contre pouvoir que sont les élus de la république ,les syndicats et des avis scientifiques reflète une perte importante de démocratie et des décisions autoritaire prise par un petit groupe.
Dans les entreprises, la situation pour les salariés est catastrophique. Le gouvernement a mis sur la table des sommes importantes pour assister une partie de l’économie. Mais aucune contrepartie sur l’emploi a été demandée aux entreprises. Par conséquence, le patronat l’utilise comme une nouvelle opportunité de casser encore plus les droits de travailleuses et des travailleurs (faillites frauduleuses, baisse des salaires, suppressions d’emplois, remise en cause des accords collectifs porteur d’acquis sociaux , etc.). Pour autant, l’argent donné aux entreprises provoque une augmentation forte de la dette qui sera payé par les citoyens et pendant longtemps ! Nous ne pouvons accepter une société qui privatise les bénéfices tout en socialisant les pertes.
Pour les plus précaires, la hausse de la pauvreté, notamment chez les plus jeunes, est exacerbée depuis le début de la crise sanitaire sans perspective d’amélioration. Cette absence de perspective et lien social amène une partie de la population à être dans des conditions économiques mais aussi psychologiques catastrophiques. Le gouvernement ne propose rien pour eux en dehors d’hypothétique horizon inatteignable (réouverture des lieux de culture en janvier puis mars puis …).
L’année dernière à la même époque, l’intersyndicale se disait « masquée, mais pas muselée », un an après la donne reste tristement la même ! Et pourtant… Des luttes n’ont cessé de fleurir dans de très nombreux secteurs. Ceux oubliés et sacrifiés comme ceux qui n’ont pourtant pas eu de cesse d’être au premier rang de cette crise : santé, éducation, acteurs de la culture, presse, cheminots, métallos, livreurs à vélo, énergéticiens… et tant d’autres !
Ce printemps s’annonce riche en revendications, celle de pouvoir être vacciné et soigné, de pouvoir vivre dignement de son salaire et de sa retraite, celle d’être logé décemment, de bénéficier de plus de services publics en proximité, celle d’un emploi pérenne, celle de retrouver le chemin de la liberté, de la culture et des loisirs.
Face à une crise qui aujourd’hui est autant sanitaire que sociale et environnementale ; pour les organisations CGT, FSU, Solidaires, CNT, CNT-SO et UNEF du Rhône, il est temps de changer de cap ! À une crise internationale, c’est une réponse internationale qui doit être faite ! Un accès pour tous à des bonnes conditions sanitaires (gratuité, suppression des brevets sur les vaccins et disponibilité de ceux-ci à l’échelle planétaire) est essentiel et doit s’accompagner par un renforcement des droits des travailleurs sans mise en concurrence entre ceux-ci.
Face aux annonces gouvernementales, répétés inlassablement, depuis un an, le gouvernement renvoie, dans les mots comme dans les actes, chacun à ses responsabilités… pour mieux s’exonérer des siennes.
Si son pari est individuel, mais les conséquences sont collectives !
Ses injonctions à rester unis et mobilisés ne valent rien lorsque le gouvernement et sa majorité poursuivent la casse de ce qui fait notre commun. Son choix de l’austérité et du capital, nous le payons tous très cher. Mais ce choix n’est pas le nôtre !
Il y a 150 ans, les communes à travers la France et tout particulièrement les Communes de Lyon ont été déclaré pour lutter contre un gouvernement qui prenait des décisions seules contre le peuple. La situation n’a malheureusement que peut changer et la citation de Jean Jaurès est toujours d’actualité : « La Commune fut dans son essence la première grande bataille rangée du Travail contre le Capital ». Malheureusement dans le monde et tout particulièrement à Lyon, nous subissons également une montée du fascisme et de ces attaques contre le mouvement social (attaque de militants et de locaux). À cela, nous répondrons toujours par plus de démocratie et d’émancipation tout en dénonçant les idées haineuses et l’impunité de ces groupes fascistes.
Mobilisés aux côtés des travailleurs, des retraités, des privés d’emploi, des étudiants, l’intersyndicale du Rhône s’inscrit dans une démarche de constructions de luttes gagnantes. Partout, permettons aux salariés de faire émerger leurs revendications, dans leur entreprise, dans le territoire, dans leur secteur professionnel. Mettons nos luttes en commun et à l’occasion du 1er mai 2021, créons les conditions d’une journée de lutte internationale pour les droits de tous travailleurs !
L’intersyndicale du Rhône appelle à participer massivement à la manifestation du 1er mai,
à 10h30 au départ de la Place Jean Macé, jusqu’à la place Bellecour.
D’autres choix sont possibles. Un autre monde est possible.
Allons ensemble, chercher ce qui nous est dû !