Tract de la CNT Education à télécharger ici :
Tract CNT retraites 12-12-2019
à imprimer, afficher, diffuser ! Faire vivre la grève reconductible, être toutes et tous en grève le mardi 17 décembre ! E. Philippe a annoncé et éclairci le projet de casse du système des retraites voulu par Macron. Force est de constater que les quelques tentatives de division (clause 1975), ne cachent pas la volonté clairement énoncée de faire travailler les enseignant·e·s davantage, pour des retraites fortement diminuées ! "On s'engage à une revalorisation des traitements avant la fin du quinquennat" Mensonges et dégradation des statuts existants ! Alors que le point d'indice est bloqué depuis des années, le chiffre de 400 à 500 millions avancé en début de semaine signifierait une augmentation des personnels d'une quarantaine d'euros par mois, bien loin du millier nécessaire pour garantir des pensions équivalentes à celles actuelles. Lors d'un point presse ayant suivi le discours de Philippe, Blanquer a conditionné ces éventuelles augmentations à une « évolution du métier d'enseignant ». De quoi s'agit-il ? Augmentation du temps de travail ? réduction de la durée des congés ? accumulation de nouvelles missions ? De plus, envisagées sous forme de prime, elles développeraient forcément la concurrence entre enseignants. En tout cas ces changements n'ont rien à voir avec la question des retraites, pire elle permet de redonner la main à JM Blanquer pour s’attaquer aux statuts Des revalorisations au mérite pour une retraite au mérite ! De plus, la garantie que les enseignant-e-s bénéficiraient de pension de retraite « équivalente » ne s’agit absolument pas de pension équivalente à celle que nous offre le système actuel mais à des pensions équivalentes à celles des autres agents de cathégorie A de la Fonction publique dans le cadre de la réforme à point où nous allons tous y perdre. « Il faut inciter les Français à travailler plus longtemps. Age pivot fixé à 64 ans en 2027." L'instauration de cet âg pivot permet de ne pas tenir la promesse de la clause 1975. En effet, en appliquant l’âge pivot en 2027, les personnels nés entre 1965 et 1975 verront leurs pensions diminuer de 10% s’ils choisissent de partir à 62 ans. On est ainsi bien loin de ce vers quoi il faudrait tendre qui est de travailler toutes et tous (à mettre en relation avec les baisses de poste au concours), pour pouvoir travailler moins longtemps.
« Notre ambition d’universalité est une ambition de justice sociale » Afin de diviser la population, E. Philippe a axé son argumentaire sur les régimes spéciaux, alors que ceux-ci ne représentent que 3,7 % des actifs. La volonté est de baisser les pensions de toutes et tous pour ne pas monter la part des retraites dans le PIB. Avec le système à point, la retraite sera calculée sur toute la carrière (alors que c’est sur les 25 meilleures années actuellement pour le privé, et les 6 derniers mois pour les fonctionnaires). Et les années d'étude, de petits boulots, de chomâge, de temps partiels, de congés matrernité et de boulots précaires ? E. Philippe n'évoque jamais le fait que la France s'est enrichie (augmentation du PIB), que la productivité augmente constamment. L'important n'est pas un système "universel", mais un système plus égalitaire, notamment pour les femmes, les précaires, les travailleurs handicapée·es, les paysan·nes.... Au lieu de cela, la baisse des pensions ouvre la porte aux compléments par la capitalisation, pour ceux qui ont les moyens de construire leur solution individuelle. Les expériences dans les pays qui se sont tournés vers ces systèmes de retraites sont synonymes de dégradation de la situation des retraité·es. Face à cela, un réel rapport de force a été enclenché lors de la journée du 5 décembre et par l'installation de la grève reconductible dans plusieurs secteurs. Dans l'éducation le vendredi 6 décembre, plus de 1000 personnels étaient encore en grève sur le département du Rhône. Dans les AG départementales, le mouvement se structure avec des AG de secteurs qui se mettent en place, en se coordonnant progressivement avec d'autres secteurs en lutte. Il est fondamental d'amplifier ce mouvement pour faire reculer Macron et sa clique ! Pour cela, faisons de la journée du mardi 17 novembre une journée encore plus forte que celle du 5 décembre. Il est nécessaire de fermer encore plus d'écoles, plus de collèges et lycées. MANIFESTATION MARDI 17 DECEMBRE à 11h30 Manufacture des Tabacs AG Départementale Education à 15h30 à la Bourse du Travail