Communiqué commun CNT, CNT-SO, STJV
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Nous, CNT, CNT-SO, STJV, nous félicitons de la forte mobilisation (27 000 à Lyon) malgré un mouvement long et un mépris fort du gouvernement.
Pourtant, nous avons à déplorer une montée systématique de la violence par les forces répressives de l’État. Cette utilisation de la violence policière pour casser le mouvement a montré son inutilité à de nombreuses reprises. Se sachant seul, c’est l’unique réponse que le gouvernement utilise face à la mobilisation large et majoritaire.
Lors de la manifestation du 6 juin, le cortège a été attaqué par les forces répressives à de nombreuses reprises.
Au croisement Saxe-Gambetta, nous avons subi une première attaque contre le service d’ordre intersyndical, dont nous faisons partie, avec charge et gazage.
À l’arrivée de la manifestation, afin de protéger les manifestant·es, le SO, clairement identifiable, était toujours présent sur la place Antonin Poncet. Malgré cela, la préfecture (comme confirmé aux journalistes) a donné l’ordre de matraquer, donner des coups de boucliers, gazer à bout portant et faire chuter violemment les membres du SO et les manifestant·es présent-es.
De nombreuses vidéos témoignent de cette violence et ne laissent pas de place au doute sur son usage délibéré par les forces répressives.
Une quinzaine de blessé-es sont à déplorer au sein du SO (dont un dans nos rangs) ; nous leur apportons tout notre soutien et, plus largement, à toutes les victimes des violences policières.
Nous ne sommes pas dupes, la présence d’une association de commerçant-e-s dans le PC de sécurité de la préfecture lors de la manifestation est la raison des violences contre le SO et l’ensemble des manifestant·es. Le gouvernement (et son représentant lors de la manifestation, le préfet) voulait montrer son soutien aux associations de patrons en procédant à des arrestations aléatoires et violentes.
Ces violences policières et le mépris du gouvernement ne nous empêcheront pas de continuer à lutter contre ses réformes réactionnaires, en premier lieu celle des retraites, et, plus largement, à poser les bases d’une société sociale et libertaire.
Lyon, le 8 juin 2023