Avec l’élection de Macron, on savait que la rentrée serait rude.
Les ordonnances qui passent en force pour démanteler le code du travail, les suppressions de postes dans la fonction publique ou les attaques renouvelées contre les retraites et l’assurance chômage, les insultes envers les travailleuses et travailleurs, les attaques réactionnaires contre l’éducation nationale et supérieure, ce ne sont pas les sujets qui manquent pour se mobiliser !
C’EST NOUS QUI PRODUISONS, C’EST NOUS QUI SUBISSONS !
Compétition, évaluation permanente, suprématie des chef·fe·s sur les salarié·e·s, individualisme et consommation forcenée… Chacun·e est contraint·e, au mieux de défendre son confort, au pire d’organiser sa survie, alors que quelques-un·e·s s’accaparent tout.
Dans le service Public
Dans l’éducation, les hôpitaux, les collectivités territoriales et les autres secteurs, depuis longtemps mesures et réformes rétrogrades se succèdent et détruisent nos conditions de travail alors que nous nous démenons pour continuer d’assurer nos missions. Mais cela devient de plus en plus dur : réduction des postes, manque de remplaçant·e·s, précarisation des personnels pourtant essentiels, manque de formation, salaires dérisoires,
personnels jeté·e·s à la fin de leurs contrats, détresse des collègues et des usagers, flicage tous azimuts, réformes déconnectées de nos besoins, baisse de nos budgets, petit·e·s chef·fe·s rompu.e.s au management, répression des syndicalistes, des manifestant.es ou de celles et ceux qui osent résister dans la rue, dans les ZAD, dans les quartiers populaires ou au travail.
Dans le privé
Dans le privé, la loi travail XXL c’est l’inversion de la hiérarchie des normes avec des conséquences catastrophiques sur les employé-e-s laissé-e-s seul-e-s face à leur employeur. Contrairement à la communication gouvernementale, ce n’est pas une relation d’égal à égal avec son patron mais un lien de subordination fort.
De plus, l’affaiblissement des syndicats et de leur place dans l’entreprise par cette loi (ex : fusion des instances du représentatives du personnels avec la suppression CHSCT) rendra les discussions encore plus asymétriques toujours à l’avantage du patronat. En pratique, c’est la possibilité de remettre en cause les acquis de toutes les luttes antérieures qui sera possible comme les congés maternités, les primes, etc.. La rupture conventionnelle collective et la prise en compte des résultats des entreprises uniquement en France sont une porte ouverte à des licenciements massifs au bon vouloir des patrons et sans aucun contrôle. Et même au delà, c’est la possibilité dans les branches de créer encore plus de précarité avec la remise en cause des contrats de travail.
Le CDD pourra être allongé jusqu’à 4 ans ! Les CDI de chantier pourront être généralisés. Ce sont des “super” CDD pouvant durer le temps d’une mission (concept vague et pouvant aller au delà des 4 ans) qui finiront d’achever le CDI. C’est bien des travailleurs toujours plus précaires, corvéables et sous payer qui est le but du gouvernement Macron.
Chez les lycéens et les étudiants
Pour les lycéens et les étudiants, le gouvernement Macron veut leur faire subir les mêmes réformes pour une société toujours plus libérale et individualiste. Cela prend la forme d’évaluation dès le plus jeune âge (dès les premières semaines du CP) mais aussi l’utilisation des nouvelles méthodes de managements avec les conséquences catastrophiques que nous connaissons bien. Mais c’est aussi la fin du baccalauréat comme premier diplôme universitaire permettant un libre accès à l’enseignement supérieur.
Pour la rentrée 2018, le gouvernement nous prépare un baccalauréat comme concours de sélections des admissions post-bac. C’est également la précarisation toujours plus forte des étudiant-e-s avec la réduction des APL et la suppression de la sécurité sociale étudiante. Pour finir, via des baisses budgétaires (à étudiants constants), c’est la paupérisation de l’Université et logique mercantile qui est imposé dans l’enseignement supérieur et un retour à des méthodes pédagogiques et autoritaires d’il y a plus de 50 ans.
PUBLIC, PRIVE, PRECAIRES, ETUDIANT–ES, RETRAITE–ES : MEME COMBAT !
Le gouvernement décide de frapper un grand coup contre le code du travail, les retraites, la fonction publique et les protections sociales, tout en fliquant encore davantage nos vies et en réprimant les résistances. Il est urgent et nécessaire de nous organiser pour nous retrouver le plus nombreux possible dans la rue contre la régression généralisée.
Macron, c’est aussi le président des (ultras) riches ! Les suppressions de l’ISF est un premier pas vers des réformes fiscales toujours plus avantageuses pour les classes dirigeantes et faisant porter les largesses fiscales en direction des entreprises sur les autres !
C’est un fait : Macron nous déclare la guerre, à l’instar du mépris avec lequel des milliers de contrats aidés viennent d’être supprimés.
AFFIRMONS NOS SOLIDARITES : CONSTRUISONS LA GREVE GENERALE !
Construisons la grève du 16 novembre, donnons-lui des suites, organisons-nous pour mettre en place des solidarités entre nous tou·te·s : public, privé, retraité ·e·s, jeunes, chômeuses et chômeurs. Pour cela, discutons avec tous nos collègues, retrouvons-nous en AG, reconstruisons ensemble du collectif et des solidarités interprofessionnelles, reprenons le pouvoir sur nos outils de travail, réinventons nos vies et notre société.
Certes, tout cela prend du temps et de l’énergie. Mais est-ce plus dur que de se retrouver isolé·e·s dans nos difficultés ou se sentir seul·e contre tou·te·s ?
Prenons le temps de construire ensemble les outils et les bases d’une société plus juste. On ne transformera rien en un jour, ni non plus en déléguant notre voix à l’un·e ou l’autre leader plus ou moins charismatique…