Attaque fasciste contre le local de la CNT
Rassemblement mercredi 4 avril à 18h
2010-2018 : développement des groupuscules fascistes en toute impunité
L’Union Départementale des syndicats CNT (Confédération Nationale du Travail) appelle à un rassemblement mercredi 4 avril à 18h devant son local situé au 44 rue Burdeau dans le 1er arrondissement de Lyon. Celui-ci a en effet été attaqué dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 mars. Un groupe de fascistes a arraché la grille et brisé la vitre, tenté de casser le rideau de fer et dérobé du matériel militant.
En mars 2010, trois camarades de la CNT étaient violemment agressés par des fascistes dans le Vieux Lyon. Mars 2018, le local de la CNT a été pris pour cible par des fascistes. En 2010 les identitaires avaient un local dans le Vieux Lyon, depuis de nouveaux locaux ont été ouverts (Pavillon Noir du GUD, local du PNF, local de l’Actione Française, et des locaux commerciaux proches de ses idées). Ces implantations et ces lieux d’émulation pour des groupes de jeunes fascistes ont engendré des agressions, provocations lors de manifestations des soutiens aux réfugiés, et attaques de locaux. En particulier sur le 1er arrondissement de Lyon où depuis 18 mois pas moins de 4 lieux militants ont été la cible d’attaque : la Plume Noire (local de la CGA, coordination des groupes anarchistes) en novembre 2016, Radio Canut en décembre 2016 et mars 2017 puis le local du PCF en février 2018, et enfin le local de la CNT.
Cette nouvelle attaque sur Lyon s’inscrit dans un cadre national tout aussi préoccupant où les différentes mouvances de l’extrême droite font le choix de s’en prendre aux luttes sociales et à ses acteurs. Entre autres, cela a été le cas à Paris avec des agressions dans le jardin du lycée autogéré de Paris par une dizaine de membres du GUD le 16 mars, l’attaque par des nervis cagoulés à la fac de Montpellier dans la nuit du 22 au 23 mars, l’agression de 2 personnes à la sortie d’une assemblée générale à la fac de Lille le 26 mars.
L’attaque du local se veut une intimidation de la part de ces groupuscules, elle ne freinera pourtant pas l’action de la CNT qui lutte aux côtés d’autres organisations afin d’obtenir la fermeture du local quai pierre Scize (Pavillon Noir, Bastion Social, émanation du GUD). Nous ne sommes pas dupes : si ces groupuscules se développent, c’est que les gouvernements successifs, en banalisant des discours voire des pratiques racistes et en détruisant les droits sociaux font le lit de leurs idées. Que ce développement se fait grâce au silence (voire à la complicité) de l’état, à la passivité de la police. En effet depuis plusieurs années, les groupuscules fascistes ont pignon sur rue, ils ne cessent de mener des actions violentes et la seule réponse de la préfecture (représentant direct de l’état) a toujours été de minimiser cela et de faire croire à une guéguerre entre des groupuscules d’extrême-droite et d’extrême gauche.
Face à cela l’union départementale des syndicats CNT réaffirme sa volonté de continuer à lutter contre le fascisme et les idées haineuses qu’il transmet, sa volonté de lutter au sein des luttes sociales pour une société plus juste, émancipatrice, anticapitaliste et anti-fasciste.
Face au fascisme et à ses idées, ¡No pasarán !