Tract de la CNT-Education 69 à télécharger ici :
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Contre ParcourSup et la réforme du bac :
Grève vendredi 7 décembre
Manifestation à 9h30 place Jean Macè
Assemblée générale à 11h à la Bourse du Travail
Depuis le 30 novembre, les lycéen·ne·s dans de nombreuses villes de France se mobilisent pour dénoncer les casses programmées du système d’éducatif. A Lyon et sa région, c’est au moins une douzaine de lycées qui ont été totalement ou partiellement bloqués. C’est tout particulièrement la loi ORE (ParcourSup) et la future réforme du bac qui sont visées. Face à cette protestation légitime contre un système élitiste et renforçant encore la sélection sociale et la reproduction de classe, le gouvernement réagit une fois de plus par un mépris et une violence aveugle. La CNT SUTE 69 soutient les lycéen·ne·s dans ce mouvement, mais également leurs revendications que nous partageons.
ParcourSup:
Avec la loi ORE, c’est la fin de l’université ouverte qui a été actée. En utilisant un sous-financement récurrent (et le massacre que fut la LRU), la solution du gouvernement à l’augmentation des étudiant·e·s c’est sélectionner toujours plus tôt. C’est également des demandes délirantes de certaines formations: CV, lettre de motivation, etc. Cela a fait le bonheur de sociétés qui se sont empressés de les réaliser contre quelques centaines d’euro ! Contrairement à ce qui avait été annoncé par le gouvernement, le non-classement des choix a été bénéfique qu’à quelques étudiant·e·s alors que les autres étaient condamné·e·s à attendre. Additionner à différents quotas, cela a provoqué un désordre des formations, mais surtout laisser de nombreux étudiant·e·s sans affectation jusqu’au dernier moment. Elles·ils n’ont pas pu prétendre à des logements CROUS voire même chercher des logements par eux-mêmes ! C’est une ouverture massive de postes de titulaires et des moyens qui auraient fallu pour répondre aux envies légitimes des bacheliers !
Réforme du bac:
Après ParcourSup, la réforme du baccalauréat c’est la fin du bac comme premier diplôme universitaire permettant de commencer des études supérieures. Mais surtout, c’est un bac par établissement de part l’importance du contrôle continu. Un bac de centre-ville aisé n’aura plus la même valeur qu’un bac de banlieue ou rurale. Pour renforcer encore cette ségrégation sociale et géographique, toutes les options ne seront pas disponibles dans les lycées. Il faudra donc choisir entre changer d’établissements (voire être dans plusieurs établissements à la fois) ou changer ses choix d’options. Cela aura également un impact sur le service des enseignant·e·s ! C’est aussi la suite logique de ParcourSup avec une sélection dès la seconde. Certains établissements de l’enseignement supérieur donnent déjà des directives pour quelles options choisir en seconde pour avoir une chance d’être pris après le bac !
Casse du bac pro:
La réforme du lycée professionnel est là pour permettre aux chambres de commerce et d’industrie de dicter la création de filières suivant les embauches locales. Cela entraine un déterminisme social en fonction du lieu de vie. La volonté est de répondre à des objectifs capitalistes court-termistes qui réclament de la main d’oeuvre bon marché. En aucune manière, les élèves et leur futur sont pris en compte. Cela se manifeste clairement dans la réforme du lycée professionnel avec les baisses générales d’heures de cours avec une chute brutale des heures d’enseignement générale (lettres, histoire et maths jusqu’à 33% d’heures en mois). Après les massacres de ParcourSup (et la loi ORE), c’est la fin programmé de la possibilité de poursuite d’études dans le supérieur pour les lycéens pro.
La CNT SUTE 69 appelle à soutenir et à rejoindre les lycéen·ne·s. Des assemblées générales doivent être appellées dans chaque établissement ainsi qu’au niveau local. Pour lutter contre ce gouvernement et ces réformes, il est nécessaire d’amplifier le mouvement par la grève reconductible. La CNT SUTE 69 appelle à la défense les droits de tout·e·s les lycéen.ne.s, des enseignant.e.s et des acteurs/actrices de l’université pour étudier et enseigner dans les meilleures conditions et les exhorte à la mobilisation contre la casse du service public de l’éducation. Bien plus que crier “non” à toute réforme, nous voulons une éducation gratuite, laïque, émancipatrice et autogérée ! Pour nous, le syndicalisme doit redevenir ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être: révolutionnnaire, c’est-à-dire porteur d’un projet pour une société plus juste, plus égalitaire, plus libre…