La CNT Education 69 tient à saluer la mémoire de Maurice Rajsfus qui est décédé samedi 13 juin, lors d’une grande journée de mobilisation nationale contre les violences policières initiée par le collectif Justice pour Adama. Maurice Rajsfus lutta toute sa vie contre les violences policières, au point même d’être présenté ces dernières années dans les médias comme l’historien des répressions policières des années 60 à nos jours, en passant par le sanglant 17 octobre 1961, où la police française exécuta des centaines d’algérien·nes dans les rues de Paris.
Rescapé in-extremis de la Rafle du Vel d’Hiv, il sera très tôt victime de la police française. Militant infatigable, il n’aura de cesse de dénoncer les dérives de la politique sioniste de l’État d’Israël.
La CNT Education tient à rappeler ses interventions auprès de nos élèves. Elle continuera le combat de Maurice Rajsfus pour une société plus juste, moins autoritaire, et l’émancipation de toutes et tous.
Salut Maurice.
Salut à toi, le petit juif polonais, paria d’une société, à qui la police française, un jeudi noir, a tout volé
Salut l’écrivain, qui a changé les maux en mots, sans jamais les rendre vains
Salut le marginal, généreux rebelle génial
Salut l’insoumis, qui refusait l’autorité établie
Salut l’anarchiste, le révolutionnaire, ennemi de la France ordinaire
Salut le libertaire, que rien ni personne ne faisait taire
Salut le palestinien
Salut le jordanien
Salut l’algérien, du 17 octobre 61
Salut l’antifasciste, partisan et anticonformiste
Salut le sans-papier
Salut fils d’étrangers
Salut le révolté, qui a hurlé tant d’années les silences de la police armée
Salut sage partageux, humble, solidaire et courageux
Salut l’infatigable recenseur des violences de nos agresseurs
Salut le sulfureux et inlassable défenseur de nos droits inaliénables
Salut l‘éternel militant, historien de la répression
Salut le pourfendeur de l’honneur perdu et de l’oubli, qui a fait de chaque jour un combat et un cri.
Salut à toi, « petit Maurice », tu peux enfin te reposer,
Sans chagrin ni colère,
Car nous ne les laisserons pas passer.