Mardi 31 Janvier 2023 : Poursuivons l’offensive ! GREVE interprofessionnelle pour les Retraites : Passer sa vie à la gagner en crever avant d’y arriver, c’est MORT !

Manifestation unitaire à 14H depuis la Manufacture des tabacs

Tract commun UD CNT 69, STJV, CNT-SO à télécharger ici :

tract_retraite_31_01_2023

à imprimer, afficher, diffuser !

Avec sa réforme, le gouvernement des riches veut nous faire bosser plus longtemps avec un report de l’âge légal de départ à 64 ans et un passage rapide à 43 annuités de cotisations. La bataille des retraites a commencé : soyons, comme le 19 janvier, de nouveau en masse dans la grève et dans la rue mardi 31 janvier ! 

Cette réforme est injuste et nuisible !

Reculer l’âge de départ est une aberration alors que les travailleur·euses les plus âgé·es sont déjà en difficulté face à l’emploi. C’est aussi une double peine pour les ouvrier·ères qui subissent déjà une espérance de vie en bonne santé plus courte et connaissent une mortalité précoce.

Contrairement aux mensonges du gouvernement, la pénibilité ne sera pas mieux prise en compte et tout le monde est concerné par ce maintien au travail de 2 années supplémentaires minimum en imposer 43 annuités de cotisation pour l’ensemble des travailleur·euses. Cela va rendre les fins de carrières plus longues et plus difficiles (épuisement professionnel, arrêts maladie…) et impactera notre qualité de vie après le travail !

L’allongement de la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein sans décotes qui baissent le niveau de pension (jusqu’à 67 ans), nous forcera à travailler au-delà de l’âge légal pour compenser les entrées plus tardives dans l’emploi ou les carrières hachées. Cela va particulièrement impacter les femmes, et les personnes racisées qui sont discriminées – aussi – dans le monde du travail.

Cette réforme est inutile !

Contrairement au discours volontairement alarmiste, relayé par les médias aux ordres des capitalistes, aucune menace structurelle, démographique comme financière, ne met en danger le fonctionnement du régime de retraites par répartition. La réforme a surtout pour but de limiter la dépense publique tout en poursuivant une baisse de la fiscalité et des prélèvements sociaux qui concernent surtout les entreprises et les plus riches !

Tout est question de choix de société…

Dans le cadre actuel, la masse des richesses produites par notre travail, est largement suffisante pour financer la protection sociale et actuellement le système est même excédentaire !

Le déficit envisagé dans le futur, d’une dizaine de milliards par an, est calculé sur la base de projections hasardeuses notamment en terme d’emploi. De plus le COR lui-même prévoit un retour à l’équilibre à terme et reconnaît qu’il n’y a pas réellement de problème de financement. Pas de quoi faire s’écrouler le système de retraites, surtout quand on compare avec les diverses aides publiques aux entreprises qui étaient estimées à 150 milliards en 2019 ! Chaque année, ce sont notamment plusieurs dizaines de milliards que les entreprises volent sur les salaires (le brut) avec des exonérations de cotisations sociales qui manquent dans les caisses de la protection sociale … cette réforme n’est donc rien d’autre qu’une réforme capitaliste de plus, toujours dans le but de ne nous ôter le droit à un revenu en dehors de l’emploi et de la productivité (hier la réforme du chômage, aujourd’hui celle des retraites, demain celle des allocations familiales et de la sécurité sociale). Il faut également prendre en compte la question de l’emploi : moins de chômeur·euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail et les richesses entre tous·tes !

et de rapport de force !

Ne les laissons pas nous voler plusieurs années de nos vies ! Seule une mobilisation massive pourra contrer leurs projets et nous faire gagner de nouveaux droits plus favorables aux travailleur·euses ! Au centre des questions de protection sociale solidaire, de répartition du travail et des richesses, la bataille des retraites est stratégique pour notre classe. Menons-la dans l’unité et organisons-là, à la base, pour la gagner !

À minima, nous revendiquons : La hausse généralisée des retraites, des pensions et des salaires les plus bas pour faire face à l’inflation et aux financements sociaux ; Le retour à l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans et aux 37,5 annuités de cotisations afin de profiter de la vie en bonne santé ; La priorisation de la pénibilité des tâches et des contraintes liées à la maternité et paternité, et à l’éducation des enfants ; L’abandon de la décote, qui pénalise les vies chaotiques.

Travailler tous•tes, moins et autrement

Plus globalement, le problème des retraites doit être inscrit dans la perspective générale du travail, de son utilité sociale, de son partage et du partage égalitaire des richesses qu’il génère. Lutter pour des retraites dignes aujourd’hui, c’est aussi lutter pour une réduction drastique du temps de travail, rendue possible et nécessaire par les progrès techniques et l’élimination progressive des tâches inutiles et parasitaires qui dévorent notre temps libre et contribuent lourdement à la destruction de l’équilibre de la planète. Nous voulons travailler moins et dans de meilleures conditions. De plus, le réchauffement climatique impactera inévitablement notre temps au travail en raison des fortes chaleurs.

La prochaine journée de grève interprofessionnelle de mardi 31 janvier doit être

une nouvelle démonstration de force !

Nous soutenons toutes les initiatives de lutte dans les jours et semaines à venir. Réunissons-nous sur nos lieux de travail, d’étude ou de vie pour nous organiser et débattre de la grève reconductible, animons des comités de grève, (ré)activons des caisses de grève pour aider financièrement les plus précaires, multiplions les actions de terrain pour faire monter la pression, il faut se mettre en mouvement !

L’objectif c’est la grève générale !