Un toit, une école, des papiers pour tous ! Manifestation samedi 20 novembre.

14h place des Terreaux en direction de la préfecture !

à l’appel des collectifs Jamais sans toit et RESF

déclaration des organisations syndicales CNT-FTE, SGEN-CFDT, CGT- Educ’action, SNES-FSU, SNUipp-FSU, UNSA- Éducation, SUD-Éducation, ainsi que la FCPE ci-dessous et à télécharger ici :

Déclaration CDEN 191121

à imprimer, afficher, diffuser !

 

Mme la Préfète déléguée à l’égalité des chances, M. le Directeur Académique des Services de  l’Education Nationale, Mesdames, Messieurs les représentant.e.s des collectivités territoriales :

Le 20 novembre, nous célèbrerons le 32ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits  de l’Enfant.

Comme « chaque année, les équipes éducatives sont encouragées à mener des actions, adaptées à  l’âge et au niveau de scolarité des élèves, visant à faciliter la compréhension par ces derniers des  dispositions de la Convention relative aux droits de l’enfant et à développer avec eux une réflexion sur  les sujets évoqués. » (Eduscol, septembre 2021)

Mais quel sens, M. le DASEN, auront les séances d’enseignement moral et civique qui vont en  découler alors que dans de nombreuses classes de notre métropole ces droits sont bafoués ?

A nouveau les élèves apprendront que chaque enfant a droit à un logement (article 27), mais  constateront que certains de leurs camarades dorment dehors, dans des cages d’escaliers, des tentes,  ou dans leur école, quand la solidarité se met en place.

Chaque enfant a droit à l’éducation (article 28), mais dans le second degré (collégiens et lycéens), trop  de jeunes doivent patienter des semaines, parfois deux mois, dans l’attente d’une session de  positionnement, puis d’une affectation, avec bien souvent une scolarisation trop lointaine exigeant plus  de 2 heures de transport par jour.

Peut-on dès lors affirmer que la CIDE est « plus qu’un texte à forte portée symbolique » (ministère des  solidarités et de la santé) alors que sur la Métropole de Lyon, 123 enfants sont à ce jour privés d’un des  droits les plus fondamentaux, le logement.

Pourtant, Mme la Préfète, « la mise à l’abri des enfants constitue un objectif majeur des politiques  publiques » (Plan de lutte contre la pauvreté).

Pourtant, Mme la Préfète, « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou  sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. » (Code de l’action sociale et  des familles)

Or depuis la rentrée, la communauté éducative s’est mobilisée sur 13 écoles, à Lyon, Vaulx-en-Velin,  Villeurbanne, Vénissieux pour pallier les insuffisances de l’état et des collectivités.

30 enfants et leurs parents ont été hébergés dans 7 écoles pour les sortir de la rue.

Ce soir, encore, les écoles Philibert DELORME, Gilbert DRU, Michel SERVET, Audrey HEPBURN, à  Lyon, servent de refuge à 18 enfants.

Mme la Préfète, comme nous le rappelle le défenseur des droits et l’UNESCO, « ignorer les droits d’un enfant constitue déjà une violence : il est temps d’agir ».

M. le DASEN, dans ce contexte, de dégradation année après année des conditions de vie des élèves,  comment protégez-vous vos enseignants face aux risques psychosociaux qui découlent de ces  contradictions et de ces situations inhumaines ?

Comment garantissez – vous l’égalité des chances à l’ensemble de nos élèves alors que des conditions de vie décentes sont un préalable à tout apprentissage scolaire?

Dans l’attente de vos réponses, nous, organisations syndicales de l’Éducation, CNT-FTE, SGEN-CFDT,  CGT- Educ’action, SNES-FSU, SNUipp-FSU, UNSA- Éducation, SUD-Éducation, ainsi que la FCPE  nous nous associons d’ores et déjà à la mobilisation, malheureusement traditionnelle, du collectif Jamais Sans Toit, ce 20 novembre, pour que tous les enfants aient les mêmes droits en France.